Actes n°2 / Médialivres - Médiations de la littérature de jeunesse en médiathèque et au musée

Entretien avec Lucile Vanhoreebeck, libraire chez Sauramps au musée Fabre de Montpellier

Retour d'expérience professionnelle

Eva Sandri, Lucile Vanhoreebeck

Résumé

Entretien avec Lucile Vanhoreebeck libraire chez Sauramps au musée Fabre de Montpellier.
Entretien mené par Eva Sandri (maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication, université Paul Valéry Montpellier 3)
Nous aborderons plusieurs thématiques liées à la médiation du livre de jeunesse lors de cet entretien. Il sera également question de la spécificité du fonds jeunesse d'une librairie de musée. 

 

 

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Eva Sandri : La librairie Sauramps du musée Fabre représente un carrefour passionnant de médiations culturelles, puisque ce ne sont pas seulement les médiateurs du musée qui viennent demander des idées d’ouvrages pour leurs visites, mais également l’ensemble des accompagnateurs (enseignants, parents, grands-parents, etc.) qui amènent de jeunes visiteurs au musée).

Nous aborderons plusieurs thématiques liées à la médiation du livre de jeunesse lors de cet entretien. Ma première question concerne la spécificité du fonds jeunesse pour une librairie aussi proche des collections du musée Fabre. Comment décririez-vous votre fonds ?

Lucile Vanhoreebeck : La spécificité de cette boutique est d’être un lieu commercial situé dans un musée. Ainsi, nous avons une section véritablement spécialisée dans les Beaux-Arts, notamment en jeunesse. Notre travail est de présenter des ouvrages qui sont en lien avec l’histoire de l’art, (généralités, portraits de grands artistes…) pour tous les âges. Le fonds est subdivisé en ouvrages qui sont en lien avec les collections permanentes du musée, mais également en lien avec les expositions temporaires. Nous faisons le lien entre les visiteurs et le musée. C’est ce qui fait la spécificité de notre fonds. Nous avons aussi une chance folle car en littérature jeunesse, il y a une profusion d’ouvrages autour de l’histoire de l’art. Il y a notamment de très jolis ouvrages et revues spécialisées. Je pense par exemple à la revue Dada, dédiée à l’art. C’est un mensuel qui aborde à chaque numéro une thématique en lien avec les expositions ou avec l’art en général. Ils ont fait un très beau travail sur Soulages.

Il s’agit également de ressources que nous allons avoir de façon permanente dans notre fonds. En parallèle, on aura également des ouvrages qui auront été sélectionnés dans le cadre des expositions parce que le musée Fabre, en permanence, se renouvelle. Il y a énormément de livres qui sont en lien. Par exemple la prochaine exposition s’appelle « Louis Gauffier, Le Voyage en Italie ». Le fonds de la boutique va être entièrement renouvelé à cette occasion-là et on va avoir des ouvrages qui vont être autour de l’Italie, du voyage, du paysage. La thématique et les ouvrages présentés dans la boutique sont renouvelés en permanence. On a des ouvrages qui font partie du fonds et qu’on retrouvera tout le temps et d’autres qui vont changer en fonction du moment, de l’actualité ou des expositions qui sont présentes dans le musée.

Eva Sandri : Pourriez-vous nous parler de votre collaboration avec les médiateurs du musée Fabre ? A partir du moment où il y a une nouvelle exposition, comment choisissez-vous les ouvrages qui parlent de l’exposition, tout comme les ouvrages plus généraux et transversaux ?

Lucile Vanhoreebeck : On a la particularité de proposer également des ouvrages qui sont coups de cœur : comme de beaux albums esthétiques. Les médiatrices du musée et l’équipe de médiation viennent picorer dans nos rayons, c’est-à-dire trouver des idées, des inspirations. Dans le cadre de leurs visites, elles ont besoin de créer un lien entre l’œuvre d’art, qui n’est pas forcément toujours accessible aux enfants, et des éléments connus de l’enfant. Dans ce contexte, le livre fait partie des références. C’est-à-dire que les enfants ont tous l’habitude d’avoir eu entre leurs mains un ouvrage. Cet ouvrage-là va leur permettre de créer le lien à travers l’histoire qui est développée dans le livre ou des éléments qui sont présentés dans le livre, de faire le lien entre l’œuvre d’art et les enfants. Les médiatrices ont deux thématiques qu’elles aimeraient développer, notamment une autour de l’arbre. Elles sont venues voir dans mes étagères les ouvrages qui étaient présentés et notamment le livre Auprès de mon arbre. L’histoire qui est racontée dans le livre va permettre de faire voyager l’enfant dans ce milieu-là. C’est l’imaginaire développé dans le livre qui va leur permettre de créer le lien avec les tableaux. L’autre livre, c’était Nuit au musée. Ce sont des ouvrages pour lesquels elles réfléchissent encore. Elles n’ont pas encore pris leur décision. Là, c’était parce qu’on a une très jolie collection de tableaux flamands. Dans ces tableaux flamands, il y a énormément de bouquets et dans les bouquets, il y a des petits insectes. L’idée, c’est qu’on va passer une nuit dans un jardin. A chaque fois, les illustrations servent. On découvre les petits animaux qui vivent dans le jardin comme dans les bouquets. On va chercher, découvrir ce qui se cache dans la nuit. C’est sur ce même principe-là : l’ouvrage va leur servir de base et après, l’enfant va se plonger dans les tableaux. C’est à chaque fois une interaction entre le livre qui est connu et l’œuvre d’art qui est parfois méconnue, qui va créer le lien entre les deux.

Eva Sandri : Pour rebondir sur la question de ces magnifiques albums que vous avez présentés, généralement, quand un album de jeunesse parle du musée, quelle va être l’intrigue ? Est-ce qu’il va y avoir des stéréotypes, des éléments qui reviennent constamment ? Est-ce que vous trouvez qu’il y a une grande créativité ou qu’au contraire, ce sont les mêmes schémas narratifs qui sont empruntés, et qu’on pourrait parfois sortir des sentiers battus dans les représentations du musée dans la littérature de jeunesse ?

 

Lucile Vanhoreebeck : Il y a deux types d’ouvrages. Il y a les ouvrages qui vont être autour de l’histoire de l’art : une présentation très classique et chronologique ; et d’autres qui vont permettre de faire découvrir à l’enfant le musée de façon différente. C’est ce que vous expliquez, il y a énormément d’ouvrages qui parlent des enfants qui viennent pour la première fois dans un musée et qui découvrent le lieu. En fait, ça leur permet d’avoir une première approche et souvent, effectivement, les thématiques qui sont développées (je pense que c’est dû au lieu), vont être : l’enfant ou la maîtresse est perdue dans le musée par exemple. Il y a notamment des histoires chez les tout-petits, pour les premières lectures : la maîtresse est perdue dans le musée, donc les enfants partent à sa recherche. Il arrive toujours des intrigues un peu policières, ce genre de choses... Il y a notamment un très bel ouvrage que j’affectionne tout particulièrement de Benjamin Chaud, je suis une fan de cet illustrateur. Dans cet ouvrage-là, le petit garçon s’est perdu dans un musée et va expliquer toutes les raisons qui l’ont poussé à se perdre. Il a beaucoup d’imagination. C’est un musée d’Histoire Naturelle, donc il va rencontrer des dinosaures. A chaque fois, l’enfant va se retrouver dans ce lieu, le découvrir de façon différente et être amené à travers des intrigues et des enquêtes policières, à découvrir le milieu de l’art et le musée en général.

Eva Sandri : Justement, en parlant de la réception, je me demandais ce que les clients de votre librairie achetaient en priorité comme livres de littérature de jeunesse ? Qu’il s’agisse des parents, des grands-parents, des enfants, des ados, etc.

Lucile Vanhoreebeck : Il y a d'abord ceux qui viennent en amont : on a beaucoup de grands-parents à la veille des vacances, qui doivent occuper les petits-enfants. Ils vont les amener au musée et on a tous forcément des références en termes d’histoire de l’art, mais on n’est pas forcément très calés. Ce n’est pas simple de le transmettre. Souvent, ce sont des ouvrages qui vont leur permettre eux-mêmes d’arriver à trouver des réponses. Il existe des ouvrages qui ont été faits dans cette idée-là, comme  Raconter l’Art ! ou Comment parler d’Art avec les enfants. Il s’agit de guider les parents ou les enseignants lors d’une visite jeune public.

Ensuite la deuxième étape se fait après la visite. Souvent, les enfants vont ramener quelque chose (ouvrage, dessin…). Ils vont conserver ces ouvrages qui vont être des activités pour pouvoir prolonger la visite (par exemple recréer à la maison des œuvres d’art vues au musée). Comme je l’ai expliqué tout à l’heure, les guides viennent nous voir en amont et on travaille avec eux pour comprendre les thématiques qu’ils vont développer dans le cadre de leur visite. On a toujours un lien fort avec eux. On présente les ouvrages qui ont été choisis par le guide car il s’agit d’un travail de collaboration.

Eva Sandri : On a parlé des albums et des ouvrages qui vont raconter une histoire ou donner des clés sur l’histoire de l’art. Qu’en est-il des ouvrages qui permettent plus de création ? Vous m’aviez montré par exemple l’album avec le « stylo magique », des cahiers de coloriage ou de dessin pour inviter le jeune public à s’approprier ces techniques. Il y a également les jeux de cartes Muséojeux que vous vendez à la librairie.

 

Lucile Vanhoreebeck : Il y a différents niveaux. Chaque type d’activités va correspondre à un type d’enfants et à une classe d’âge. Par exemple pour les tout-petits, ce sera les premiers coloriages et les gommettes. C’est ce qui va être utile, même si ce n’est pas forcément en lien avec le musée spécifiquement. C’est utile pour les guider par petites touches, pour arriver à développer leur désir de peindre ou dessiner. Ce dont vous parliez, ce sont des petits ouvrages dans lesquels on utilise de l’eau, pour faire découvrir des choses qui sont cachées. Ça s’appelle « peinture magique » : le dessin est entièrement blanc et quand on passe l’eau dessus le dessin va apparaître. Ce qu’il y a de bien, c’est que ça se renouvelle en permanence et l’enfant va pouvoir vraiment s’amuser. C’est à destination des tout petits, mais c’est la première étape avant les coloriages, avant d’apprendre à dessiner sans déborder.

J’aimerais également parler de Claude Viallat, un artiste qui utilise les pochoirs. Une enseignante était venue pour chercher l’inspiration dans les ouvrages qu’on avait. Il y a énormément d’ouvrages qui permettent de reproduire les techniques des artistes, pas forcément refaire l’œuvre, mais par exemple qui expliquent comment créer ses propres tampons pour pouvoir reproduire à l’infini un motif. En fonction de l’âge de l’enfant, en fonction des artistes, on permet aux jeunes visiteurs de découvrir et d’expérimenter. Ce sont des choses qui vont pouvoir être utilisées après avoir visité un musée, quand l’enfant a découvert un artiste et s’en inspire. Claude Viallat a eu des fans et je pense qu’il y a eu énormément de créations autour de Claude Viallat, tant à l’école que chez les enfants, parce que c’est vraiment accessible. C’est ce que m’expliquait une guide, c’est que l’abstraction parle énormément aux tout-petits, donc c’est vraiment quelque chose qu’ils connaissent ou qu’ils fréquentent. Là, ça leur permet de créer eux-mêmes leur propre œuvre d’art. Par contre, après, plus ils grandissent, moins l’abstraction leur parle et plus ils s’accrochent à des sujets plus figuratifs, notamment les grandes scènes mythologiques. Ça parle plus aux ados. C’est vraiment en fonction de la classe d’âge, les ouvrages vont être vraiment différents.

Eva Sandri : Donc les enfants sont des artistes abstraits en puissance ? (Rires)

Lucile Vanhoreebeck : Totalement. (Rires)

Eva Sandri : En discutant avec les médiatrices du musée Fabre, je me suis rendu compte que pour les 0-3 ans, elles arrivaient à faire des visites guidées. Il y a tout un travail qui est incroyable pour la petite enfance : travailler sur les couleurs, les textures... Elles ont une créativité incroyable, elles vont commander des peluches sur-mesure qui ressemblent à des objets du tableau d’une nature morte, d’un animal, pour permettre à l’enfant de faire le lien en passant par des choses très tactiles. A ce propos, est-ce que vous pourriez nous présenter les cartes Muséojeux ainsi que quelques exemples de jeux à faire au musée ? C’est un dispositif qui est là pour aider les parents qui se sentiraient démunis face à une longue visite dans un musée de Beaux-arts avec des tout-petits.

Lucile Vanhoreebeck : En fait, ces cartes ont été développées depuis quelques années. À la base, ça a été créé par les médiateurs et la société Môm’Arts et ce n’était pas forcément pour la vente. Mais face au succès, ils ont créé ce petit fascicule. Il y a les visites guidées qui permettent d’encadrer et de faire en sorte que les familles arrivent à découvrir l’art, mais quand on est tout seuls. Comme je l’expliquais, beaucoup de parents ou de grands-parents sont démunis parce qu’ils n’ont pas forcément les clés ou pas forcément les moyens de donner envie aux enfants d’aller au musée, parce que ce n’est pas forcément évident. Grâce à ces petits jeux de cartes (ce sont des cartes très simples), des activités vont pouvoir être développées avec des tout-petits comme avec des plus grands. En fonction de l’âge, il y a une évolution. Par exemple, la toute première est « Musée ou animaux. » C’est vraiment pour les tout-petits. L’idée, c’est que dans les tableaux, ils vont retrouver de petits éléments. De salle en salle, ils vont se déplacer. Par exemple, ils doivent rechercher les animaux qui se cachent dans les tableaux. Ce sont de petites activités qu’ils vont pouvoir faire dans le musée de façon assez ludique et amusante et ça va leur permettre de découvrir les œuvres. Ils ont imaginé une activité avec un petit masque. L’une des personnes va le porter et les autres vont lui décrire le tableau. Une fois qu’il a retiré son masque, c’est à l’enfant de retrouver le tableau qui a été décrit. Ce sont de petites animations assez courtes, mais qui vont permettre de découvrir l’art ou les tableaux de façon amusante. L’objectif est de créer chez l’enfant une envie de retourner au musée. S’il s’y sent bien, il voudra y retourner et s’y amuser.

Eva Sandri : Il y a aussi le site Internet de Môm’Art qui a été un évènement assez important dans la médiation pour les enfants. Cet outil peut être utilisé directement par les enfants, mais ça vient également apporter des outils pédagogiques et créatifs aux adultes accompagnants (enseignants, familles…). Il y a eu beaucoup de recherches en science de l’information et de la communication sur le fait que souvent, les parents sont démunis parce qu’ils sentent qu’ils ont ce devoir patrimonial de transmission. C’est important d’amener leur enfant au musée, c’est leur rôle. Mais si eux-mêmes ont été amenés au musée sans y prendre plaisir, ils se retrouvent avec peu d’idées pour rendre la visite un peu plus joyeuse que ce qu’ils avaient reçu. Il y a une chercheuse, Aude Joly, qui a écrit des articles sur le sujet. Elle explique que si le parent est médiateur, l’enfant l’est aussi auprès de ses parents. En effet, quand l’enfant va au musée avec l’école, il peut demander aux parents d’y retourner s’il a aimé la visite. Là, il y a un vrai enjeu de médiation qui se fait de façon intergénérationnelle et dans les deux sens. Les cartes Muséojeux sont un vrai enjeu pour qu’il y ait ce dialogue intergénérationnel parents-enfants ou enseignants-enfants lors de la visite du musée.

On a beaucoup parlé des supports pour la petite enfance ou l’enfance. Concernant les adolescents et les jeunes adultes qui sont un public qui va fréquenter un peu moins le musée, qu’est-ce qui fonctionne comme ouvrages ? Avez-vous des idées de politique d’acquisition ?

Lucile Vanhoreebeck : Malheureusement, on perd les adolescents. Les tout-petits viennent assez facilement, mais passé un certain âge, j’avais une jeune stagiaire qui m’a dit « Ma grand-mère m’a beaucoup trainée au musée quand j’étais petite » et arrivée à l’adolescence, elle ne voulait plus y retourner. On les retrouve après, mais plus grands. A l’adolescence, c’est un peu plus compliqué parce qu’ils ont d’autres choses à faire. Il y a quand même des ouvrages, des pistes qui peuvent être intéressantes sur des supports qu’ils connaissent. Notamment, il y a énormément d’ouvrages qui traitent de l’histoire de l’art en bande dessinée. C’est un support qui leur parle, les enfants connaissent et ça fonctionne très bien parce que ça leur permet de découvrir de façon ludique et amusante l’histoire. Et vraiment, ça part de la préhistoire jusqu’à l’époque contemporaine, c’est vraiment bien conçu. On découvre à la fois les artistes, mais également les grands mouvements, les différentes techniques… C’est vraiment adapté.

On propose également aux adolescents des romans et là aussi il y a beaucoup d’intrigues policières. Mais passé dix ans, on va dire, dix-douze ans, malheureusement, les adolescents viennent moins au musée.

Eva Sandri : C’est aussi un âge où l’on se détache de la culture de ses parents et des générations précédentes. Pourtant, le musée Fabre travaille beaucoup à organiser des événements festifs (comme la nocturne étudiante François-Xavier n’est pas couché), pour que le musée ne soit pas uniquement associé à un imaginaire de visite contemplative et silencieuse. Les lignes bougent. Nous arrivons au terme de notre discussion et je vous remercie sincèrement pour ce débat stimulant. Souhaiteriez-vous nous présenter un dernier ouvrage ?

Lucile Vanhoreebeck : J’aimerais présenter deux ouvrages. L’abstraction peut être compliquée pour les plus petits, c’est pourquoi il y a des ouvrages qui ont été développés autour de la couleur, notamment avec Michel Pastoureau. La particularité de cet album est qu’il associe le noir, l’émotion et Pierre Soulages. Au musée, on a la chance d’avoir une très jolie collection d’œuvres de Soulages. C’est un ouvrage qui fait référence, à la fois parce qu’il aborde la question de la peur chez les tout-petits, mais aussi la découverte du musée. C’est l’histoire d’un petit garçon qui va être amené au musée par son grand-père. Il va découvrir l’œuvre de Pierre Soulages et petit à petit il va aimer ce qui lui faisait peur, à savoir le noir. Ce sont des ouvrages plus larges qui vont s’inspirer de l’artiste et de son œuvre pour faire découvrir un style particulier tout en racontant des histoires. On a notamment des ouvrages qui viennent de sortir dans la collection l’Élan vert, qui abordent l’œuvre de Gaudi et l’histoire de la Maison Dragon à Barcelone. L’auteur s’inspire de cette maison pour imaginer le dragon qui se déplace et qui prend vie. Ce sont de petits ouvrages qui ne sont pas toujours en lien avec l’histoire de l’art, mais qui permettent à l’enfant de découvrir ou de s’approprier des œuvres d’art.

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