Actes n°2 / Médialivres - Médiations de la littérature de jeunesse en médiathèque et au musée

L’album de littérature de jeunesse au musée : fonctions de cette rencontre intermédiale

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Ana Dias Chiaruttini

Résumé

Que se passe-t-il lorsqu’un album de littérature de jeunesse est convoqué dans une exposition muséale ? Qu’est-ce qui permet la rencontre de ces deux médias ? Quels sont les rôles et fonctions de cette coprésence ? Ce sont les questions que ce texte se propose de traiter, en étudiant la place des albums dans les musées puis la façon dont album, La petite Taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête de Holzwarth et Erlbruch, est devenu une exposition au musée d'histoire naturelle de Lille. 

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Que se passe-t-il lorsqu’un album de littérature de jeunesse est convoqué dans une exposition muséale ? Qu’est-ce qui permet la rencontre de ces deux médias ? Quels sont les rôles et fonctions de cette coprésence ? 

La réflexion se situe dans une approche didactique de la réception qui analyse la réception des œuvres en classe et au musée (Dias-Chiaruttini, 2019). Elle est en dialogue avec les sciences de l’information et de la communication. Dans cette approche, l’album de littérature de jeunesse et l’exposition muséale peuvent être considérés comme des objets sémiotiques qui nécessitent une médiation pour penser leur réception. Dans ce contexte, le choix du terme média permet comme le précise Besson (2014) : 

d’insister sur la nécessité de porter une attention plus grande aux caractéristiques techniques et à la matérialité de productions culturelles étudiées. Il s’agit ainsi d’accorder une égale importance au contenu de l’artefact analysé – production de sens – et à la manière dont celui-ci est mis en forme sur un support donné – production de présence.[1]

Toutefois, album et exposition sont deux médias qui relient plusieurs langages et supports, en cela il est pertinent de considérer que ce sont deux intermédias. L’album met en relation langage iconique et langage textuel qui ensemble racontent une histoire, l’exposition, quant à elle, met en relation des œuvres qui créent ensemble un nouveau message. Higgins (1965/2017) considère l’exposition est un intermédium autrement dit un espace dialectique entre les médias, entre les œuvres de matérialité différentes. L’exposition muséale donne à voir pour faire comprendre – autrement dit, pour dire – quelque chose (Davallon, 2010). Elle porte un message scientifique, culturel, social, historique... qui est soutenu par cette dialectique entre médias. 

La rencontre de ces deux intermédias dans un même espace de médiation interroge la façon dont ils s’influencent et se transforment pour construire un sens nouveau qui caractérise cette intermédialité en tant que modes d’interaction, de transfert, voire d’interférence entre des médias au sein d’une œuvre ou d’une création. Une exposition est une création heuristique, artistique ou scientifique. 

La didactique de la littérature a beaucoup travaillé sur la didactisation de l’album de littérature de jeunesse (Boiron, 2010 ; Leclaire-Halté, 2015 ; Leclaire-Halté et Maisonneuve, 2016) la lecture de ce support composite (Bautier et al., 2012) et la lecture en réseau (Tauveron, 2000) en s’appuyant notamment sur le concept d’intertextualité (Genette, 1982 ; Riffaterre 1980). Or, dans le cadre d’une visite scolaire, l’album apparait à la fois comme un objet familier et objet sinon nouveau, parfois revisité. Les didacticiens des sciences se sont emparés de l’objet album de littérature de jeunesse pour penser des modélisations en classe (cf. entre autres Laborde 2009 ; Lachance 2014), mais aussi pour penser la médiatique des sciences (Guichard et Martinand, 2000). En effet les musées de sciences ont très vite associé la vulgarisation des sciences à sa médiation avec le public scolaire et ils ont intégré des artefacts qui selon eux permettaient cette médiation (Triquet, 2007) : l’album de littérature a été privilégié. Dans les musées d’histoire ou les musées d’art l’intégration du jeune public s’est fait attendre et les albums de littérature de jeunesse, bien qu’ils traitent aussi de ses thématiques, apparaissent dans les librairies de musées, mais ne font pas partie de l’exposition, d’autant que des expositions destinées aux enfants sont plus rares dans ces domaines. 

En entrant au musée au sein des expositions, l’album de littérature de jeunesse se transforme et joue des rôles « médiatiques » différents que cet article se propose d’analyser. 

Pour ce faire, la réflexion s’appuie plus particulièrement sur deux expositions, des elles et des ils au Petit Forum des sciences de Villeneuve d’Ascq qui est un CSTI (2012-2013)[2], et l’exposition La petite Taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête qui a eu lieu au Musée d’histoire naturelle de Lille (2015)[3], observées, filmées et retranscrites. Par ailleurs, je prends également en compte, les transcriptions des réunions du comité scientifique du Petit forum de sciences dont j’étais membre entre 2011 et 2018. La réflexion s’organise autour de trois axes qui envisagent l’album comme ressource, comme continuum médiatique et comme album-exposition.

1. L’album-ressource

Les livres et l’album de littérature de jeunesse sont mobilisés dès la conception de l’exposition par le muséographe et le conseil scientifique de l’exposition ou d’autres concepteurs. Comme le rappellent Inaudi et Kohlmann (2021, p. 14), ils permettent aux professionnels d’« identifier les différents enjeux, de les confronter les uns aux autres afin de construire l’angle de leur médiation et d’actualiser (ou de construire) leurs propres connaissances ». Selon leur enquête, il est considéré plus fiable que certaines ressources en ligne et leur présence dépend beaucoup de la présence ou non d’un service documentaliste. Au Petit Forum des sciences, la documentaliste jouait[4] un rôle déterminant dans l’écriture des enjeux de l’exposition avant même l’écriture muséographique. Dès lors qu’un thème était choisi, la coopération, l’égalité entre filles et garçon, le temps, le sommeil, le corps… elle entreprenait l’élaboration d’une bibliographie à partir de la constitution d’un brainstorming avec le conseil scientifique pour dégager des mots-clés. Elle faisait ensuite une cartographie qui permettait de dégager des thèmes susceptibles de structurer la conception muséographique de l’exposition.

Dans le cadre de l’exposition des elles et des ils, son travail a mis en évidence une bibliographie (en annexe) qui permettait de construire des objectifs partagés avec l’exposition elle-même : 

  • comprendre la notion d’égalité ; 
  • bénéficier de modèles positifs ; 
  • avoir la possibilité de s’affranchir du poids de la société pour : 
    • faire ce que l’on aime ; 
    • vivre en accord avec sa personnalité ; 
    • exprimer ses émotions et ses sentiments ; 
    • choisir ce que l’on veut devenir

L’atelier « la mosaïque des portraits » permet aux enfants de comprendre que les métiers ne sont pas définis par le fait d’être fille ou garçon ; une fille peut devenir astronaute et un garçon peut être « sage-femme ». De même, l’atelier « le Kaléidoscope des émotions » affranchit les émotions d’une répartition fille - garçon, les filles peuvent être en colère et les garçons avoir un chagrin… Ainsi, la façon dont la littérature de jeunesse permet de penser la relation fille-garçon sous les traits de l’égalité a permis la conception muséographique et scénographique de l’exposition en apportant d’une certaine façon une légitimité en s’appuyant sur une production culturelle existant déjà et s’adressant aux enfants du même âge. Bien qu’engagée, l’exposition n’était pas idéologique et s’appuyait sur des apports scientifiques, littéraires, sociologiques… pour apporter un regard sur la question de l’égalité des filles et des garçons dans leur choix d’être et de vivre. 

Dans cette exposition conçue en 2012 et exposée pour la première fois en 2013 (au moment des manifestations en France contre le mariage pour tous), le livre n’est pas seulement une « opportunité d’ouverture auprès du public non-captif » comme l’affirme Fortin (2014), il prolonge et soutient les débats sociaux d’une production culturelle à une autre, d’un média à l’autre. Il construit une forme de continuité entre les sphères sociales.

2. L’album, un continuum médiatique 

Les transcriptions du conseil scientifique au Petit Forum des sciences pour l’exposition des elles et ils et les suivantes montrent que l’album est envisagé comme un objet familier des enfants, et un objet de transition avec les familles. Le public familial et scolaire de ce lieu est familiarisé avec l’album[5]. La richesse bibliographique permet d’établir la « valeur » ou l’intérêt du thème choisi et de l’aborder en rapport avec le stade de développement des enfants concernés. Il contribue notamment à la défense d’une conception des sciences sans restriction particulière ouverte aux sciences sociales, humaines et naturelles. Ce qui est un parti-pris de l’établissement culturel en question. Il permet également d’approcher une notion « scientifique » au sens large (début de prise de conscience du phénomène traité) en mettant en évidence une grande richesse d’approches transdisciplinaires, multidisciplinaires, pluriculturelles. Ainsi l’album s’inscrit dans un continuum de pratiques sociales culturelles, il construit le lien entre la famille et le musée. Il est également un média qui permet de s’approprier le thème avant, pendant et après la visite de l’exposition. Sur le site de Petit Forum des sciences, par exemple, la bibliographie était en ligne et les ouvrages comme je l’ai dit supra sont empruntables à la documentation. Lors de cette exposition, l’album prend diverses formes. 

Il est tout d’abord objet de lecture partagée (Grossman, 2001), comme nous le voyons dans la photo ci-dessous, où un enseignant fait la lecture à un petit groupe d’élèves de sa classe, reproduisant ainsi des gestes familiers et professionnels. 

Image 1 : lecture au forum des sciences par un enseignant lors de l’exposition des elles et des ils 

Dans un autre atelier intitulé, La chasse au trésor de l’entre-soi, la manipulation est de mise pour que chaque enfant associe un objet à l’album qu’il feuillette et tente de dire ce que fait le personnage, qu’il soit fille ou garçon. 

Image 2 : lecture d’enfants au forum des sciences lors de l’exposition des elles et des ils

Enfin, l’un des ateliers reproduit la forme sémiotique d’un album sans texte, il s’agit de l’atelier Méli-mélo des rencontresoù en feuilletant le bas et le haut des pages les enfants recomposent des personnages et leurs actions qu’ils soient fille ou un garçon. La scénographie reproduit matériellement un album, qui n’existe pas en dehors de cette exposition : c’est un artefact.

Image 3 : album géant servant d’artéfact au forum des sciences dans le cadre de l’exposition des elles et des ils

L’album au sein de cette exposition assume des formats différents (album, artefact d’objet se référant à l’album et artefact d’album), on pourrait évoquer des matérialités différentes, ainsi que différentes activités médiatrices (lecture, écoute, manipulations diverses). Dans tous les cas, il vise la verbalisation de l’activité des personnages et de la différentiation et indifférenciation qu’ils soient filles ou garçons. Il est au service du message de l’exposition avant, pendant et après celle-ci. Objet familier à l’école, en famille, il est un média favori pour développer une réflexion sur un message scientifique. Il est porteur et promoteur de divers discours selon les sphères sociales. 

La présence ou l’absence d’album de littérature de jeunesse dans une exposition est par conséquent un marqueur de la conception de la médiation scientifique culturelle.

3. L’album-exposition

L’exposition, De la petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête, qui s’est tenue en 2015 au musée d’histoire naturelle de Lille, reprend le titre de l’album de Holzwarth illustré par Erlbruch et élabore une exposition avec, sur et à partir de l’album. On peut ici considérer que cette exposition est une réécriture scénographiée de l’album qui raconte la lecture qui en est faite : l’interprétation scientifique de l’histoire de la petite taupe. En effet, cet album présente une double interprétation : l’histoire humoristique de la petite Taupe qui cherche à se venger ou l’histoire d’une petite taupe qui mène une enquête scientifique pour trouver l’auteur d’une crotte. L’exposition repose sur une interprétation de l’album qui permet d’aborder la question de la chaine alimentaire dans le contexte du Musée d’histoire naturelle de Lille. 

Ce faisant, l’exposition permet une immersion dans l’album à travers trois espaces d’exposition : un îlot central et deux espaces périphériques. Au centre se trouve la reproduction d’éléments se référant à l’album et au personnage de la Petite Taupe. On y retrouve une image du personnage fictif de l’album La Petite Taupe, alors que les autres animaux (la chèvre, l’âne, la vache, le cochon, le chien) sont naturalisés. Les onomatopées reproduisant le bruit des fèces sont transcrites dans la même typographie que celle de l’album. 

Image 4: visite scolaire d'enfants de moyenne et grande section de l'exposition De la petite taupe...au musée d'histoire naturelle de Lille (ïlot central)

Autour de cette mise en scène de l’album, deux espaces, taupe et chaine alimentaire, apportent des connaissances scientifiques qui permettent de construire la compréhension de l’enquête scientifique.

L’ « espace taupe » permet d’observer des photos de l’animal, des monticules que les taupes produisent à la surface de la terre pour construire leur galerie, leur espace de vie souterrain.

Image 5 : visite scolaire d’enfants de moyenne et grande section de l’exposition De la petite Taupe… au musée d’histoire naturelle de Lille (espace taupe)

L’espace « chaine alimentaire » explique le lien entre ce que les animaux mangent, leur digestion et la forme des crottes. 

Image 6 :visite scolaire d’enfants de moyenne et grande section de l’exposition De la petite Taupe… au musée d’histoire naturelle de Lille (espace chaine alimentaire)

Dans cette exposition les artefacts interfèrent ceux du musée qui représentent des animaux naturalisés et déjà exposés lors d’autres expositions, et les artéfacts de l’album de littérature de jeunesse qui permettent d’accaparer l’attention des jeunes visiteurs qui suivent l’aventure de la taupe. 

L’album quant à lui est présent dans les mains de la médiatrice tout au long du parcours d’exposition. Comme nous pouvons le voir dans l’extrait ci-dessous qui retranscrit les échanges de la visite au musée d’histoire naturelle de Lille, la médiatrice ouvre l’album à la main et lit le passage concernant la rencontre décisive entre la Petite Taupe avec les mouches : 

183. G : […] alors la petite taupe est embêtée parce qu’elle a pas trouvé qui lui avait fait caca sur la tête + donc et il y a plus personne dans la prairie + elle est très embêtée heur-eu-sement <ouvre l’album jeunesse> elle rencontre dans la prairie

184. E : un chien

185. G : non pas un chien ++ elle rencontre + j’vais y arriver <en essayant de déplier une page du livre> + c’est qui ces petites bêtes <en montrant une page de l’album à EEE>

186. EEE : mouche

187. G : les mouches + ah vous avez déjà vu des mouches sur des crottes ?

[…]

191. G : ah ben oui, mais nous on aime pas ça, mais y a des animaux qui aiment les crottes et notamment les mouches alors si elles aiment les crottes elles doivent s’y connaitre en crottes + donc notre petite taupe demande aux mouches excusez-moi mesdames les mouches est-ce que vous pourriez m’aider à trouver qui a fait caca sur ma tête ++ alors les mouches vont sur la crotte / sur la tête de la vache / de la taupe + elles reniflent + elles goutent + et les mouches disent + c’est le caca d’un chien + et la taupe elle sait qu’il y a un chien qui vit près de chez elle c’est Jean-Henri et Jean-Henri c’est le chien du boucher +, mais les chiens est-ce que ça vit dans les prairies ?

La lecture expliquée de ce passage de l’album clôture l’enquête de la Petite Taupe et fait le lien avec l’espace « chaine alimentaire » qui apporte comme vu supra les savoirs scientifiques pour comprendre l’arrière-plan de la démarche de la petite Taupe. 

Cette scénographie de l’album constitue une mise en exposition de ce dernier, au sens de Terry Smith (2012) : « the exhibition setting » qui l’envisage comme un phénomène à travers lequel « la signification peut être trouvée non seulement dans un artefact isolédans un processus de montage et d’arrangement, dans le dialogue et la connexion entre divers objets d’art au sein d’un espace spécifique » (cité par Colard, 2015). Chaque espace et ses médias sont constitutifs de l’exposition et participe au projet de vulgarisation des savoirs scientifiques. Cette mise en exposition repose sur deux processus :

  • scénographique : double espace d’exposition : îlot central (référence littéraire) ; ateliers périphériques (références scientifiques)
  • sémiologique : trois sources de langage sont mises en relation par la médiation : celui de l’album présent et utilisé ; celui porté par les éléments de l’album scénarisé ; et le discours des ateliers scientifiques qui infèrent l’enquête de la Petite Taupe 

Il s’agit toutefois de mon point de vue d’une interférence sémiologique et matérielle qui produit un intermédiat nouveau sans qu’il y ait fusion d’espaces et des objets. Sciences et fiction s’enrichissent, cohabitent, mais ne fusionnent pas.

Ces processus se différencient des précédents où l’album était une ressource et pouvait servir de continuum entre les espaces (familiaux, scolaires et muséaux). Toutefois, dans la conception de cette exposition, l’album a servi de ressource et s’inscrit dans un continuum qui a d’ailleurs garanti le succès de l’exposition dans la mesure où familles comme enseignants connaissaient l’album. 

La mise en exposition de l’album constitue une interprétation de l’album et une mise en scène de cette lecture possible et des savoirs qui la permettent. Je construis l’expression de « album-exposition » en parallèle de celle de Colard (2015), le roman-exposition, qui permet d’analyser les « adaptations expositionnelles » et les relations entre les médias. Ici l’album ne soutient pas un discours médiatisé par l’exposition comme nous l’avons vu précédemment, mais c’est l’exposition qui le déplie et lui donne forme, matérialité et l’interprète. 

Conclusion

C’est principalement dans les musées scientifiques que l’album de littérature de jeunesse est mobilisé et dans des espaces réservés ou pensés pour les enfants. Au sein de l’exposition, il assume essentiellement trois fonctions : tout d’abord celle de ressources aidant à concevoir l’exposition, mais aussi de continuum médiatique facilitant l’accueil d’un public jeune, et enfin, et d’artefact au sein de l’exposition. Ces fonctions peuvent s’articuler entre elles ou pas. Elles éclairent l’intermédialité de deux médias, l’album et l’exposition qui sont eux-mêmes des intermédias en associant diverses sources de discours (langagiers, iconographiques…), d’artefacts et des matérialités différentes.  

En entrant au musée, l’album met en scène des contenus scientifiques et culturels ou est mis en scène pour soutenir une exposition et un discours scientifique et culturel. Il est ressource, artéfact, expôt, et mis en exposition… Il prolonge des pratiques sociales et les transforme, il valorise une exposition. On peut le considérer comme une valeur ajoutée qui permet à des visiteurs de se retrouver au sein de l’exposition avec un objet familier, mais il inscrit aussi les thématiques dans une actualité sociale qu’il soutient : il permet au musée de Sciences d’emprunter des discours et de les faire siens.

Bibliographie

Bautier, E., Crinon, J., Delarue-Breton, C. et Marin, B. (2012). Les textes composites : des exigences de travail peu enseignées ? Repères45, 63-79.

Besson, R. (2014). Prolégomènes pour une définition de l’intermédialité, Cinémadoc, Récupéré de https://cinemadoc.hypotheses.org/2855

Boiron, V. (2010). Lire des albums de littérature de jeunesse à l’école maternelle : quelques caractéristiques d’une expertise en actes, Repères, 42, 105-126.

Colard, J.-M. (2015). L’hypothèse du « roman exposition ». Dans E. Bricco, Le bal des arts, (327-345). Macerat : Quodlibet.

Davallon, J. (2010). L’écriture de l’exposition : expographie, muséographie, scénographie. Culture & Musées16, 229-238.

Dias-Chiaruttini, A. (2019). La littérature telle qu’elle s’enseigne. Pour une approche didactique de la réception, Note de synthèse en vue de l’habilitation à diriger des recherches, Université de Lille. (à paraitre aux Presses universitaires du Septentrion)

Fortin, J. (2014). Le livre, vecteur de culture scientifique. La Lettre de l’OCIM, 151. Récupéré de https://doi.org/10.4000/ocim.1308

Genette, G. (1982). Palimpsestes. Seuil.

Grossmann, F. (2001). Pour une approche ethnographique des activités de lecture. L’exemple des lectures partagées. Cahiers du français contemporain, 7, 135-160. 

Guichard, J. et Martinand, J. (2000). Médiatique des sciencesPresses Universitaires de France.

Higgins, D. (2017). Sur les intermédia, Appareil. En ligne : https://doi.org/10.4000/appareil.2379

Holzwarth, W. et Erlbruch, W. (2005). De la petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête. Milan.

Inaudi, A. et Kohlmann, E. (2021). Étude sur la place du livre dans les organisations de médiation scientifique. [Rapport de recherche] Université Grenoble Alpes. Récupéré de hal-03182548

Laborde, C. (2009). Aborder les sciences à partir d’albums de jeunesse. Argos, 45, 32-33.

Lachance, B. (2014). Des albums jeunesse pour la classe de science et technologie. Québec français, 172, 66–68. 

Leclaire-Halté A.  (2018) Rapport texte/image et valeurs dans les albums : quelques remarques à partir de l’observation de pratiques enseignantes. Dans C. Masseron, J.-M. Privat, Y. Reuter, Littérature, linguistique et didactique du français : Les travaux "Pratiques" d’André Petitjean, (205‑213). Presses universitaires du Septentrion.

Leclaire-Halté, A., Maisonneuve, L. (2016). L’album de littérature de jeunesse : genre, forme et/ou medium scolaire ? Recherches, 65, 49-64

Riffaterre, M. (1980). La trace de l’intertexte. La pensée215, 4.

Smith, T. (2012). Thinking contempory curating. New-York : ICI.

Tauveron, C. (dir.) (2000). Lire la littérature à l’école : pourquoi et comment construire cet apprentissage spécifique ? De la GS au CM. Hatier.

Triquet, É. (2007). Élaboration d’un récit de fiction et questionnement scientifique au musée. Aster, 44, 107-134. 


[4] J'utilise le passé simple puisque le Petit Forum s'est réorganisé depuis 2018 et l'espace est agrandi avec des activités différenciées.

[5] La ville de Villeneuve d’Ascq développe une politique de médiation avec les ludothèques et les médiathèques à l’égard de tous les publics et mène des actions importantes dans les quartiers les plus défavorisés. De ce point de vue le Forum des sciences s’inscrit dans la politique culturelle de la ville et du département.

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